Le contexte de l’arrivée d’un enfant peut être différent d’une famille à une autre.

La filiation est le lien juridique qui va unir l’enfant à ses parents.

A l’égard du père, ce lien peut s’établir de plusieurs manières, notamment par la reconnaissance puisque le père non marié à la mère ne bénéficie pas d’un établissement automatique de la filiation à l’égard de l’enfant à naître.

Le cas le plus courant est celui du père qui reconnait son enfant au moment de la déclaration de naissance en mairie.

Mais, il peut être parfois opportun de reconnaître l’enfant avant la naissance, pour le père comme pour la mère.

POURQUOI ?

D’une part parce que, si le père décède avant la naissance, le lien de filiation paternel ne sera jamais établi.

C’est donc une bonne raison d’anticiper un peu les choses.

C’est l’exemple du père atteint d’une grave maladie, ou de celui exerçant une profession à risque.

Mais puisqu’aucun père n’est à l’abri, tous devraient à mon sens faire cette démarche d’anticipation du lien de filiation, comme ça quoiqu’il arrive le lien de filiation paternel sera établi.

D’autre part, le premier parent à faire une reconnaissance anticipée (donc soit la mère, soit le père puisque les deux peuvent effectuer une telle reconnaissance) a la garantie que l’enfant portera d’abord son nom de famille, avec éventuellement le nom du conjoint accolé ensuite.

En cas de filiations anticipées simultanées mais de désaccord entre les parents, l’enfant portera le nom de ses deux parents dans l’ordre alphabétique.

Par conséquent pour la mère, comme pour le père, il peut y avoir intérêt à réaliser une reconnaissance anticipée que ce soit pour préserver le lien de filiation paternel, ou garantir la transmission en première position de son nom de famille.

OU ?

A la mairie de votre choix.

L’acte de reconnaissance remis par l’Officier d’état civil sera ensuite à remettre lors de la déclaration de naissance pour que la reconnaissance anticipée apparaisse sur l’acte de naissance de l’enfant.

Si ce n’est pas fait il faudra alors saisir le Procureur de la République pour solliciter une modification de l’acte de naissance de l’enfant.